Page:Sade - Les 120 Journées de Sodome, éd. Dühren, 1904.djvu/515

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toute la nuit en lui annonçant qu’il l’achèvera le lendemain. Louison paraît, on lui casse un bras. On la brûle à la langue, au clitoris, on lui arrache tous les ongles et on lui brûle les bouts des doigts ensanglantés. Curval la sodomise en cet état et dans sa rage foule et paîtrit de toutes ses forces un teton de Zelmire en déchargeant. Non content de ces excès, il la reprend et la fouette à tour de bras. — Le vingt-quatre. [575 —
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124. Le même que le quatrième du premier janvier de Martaine, veut enculer le père au milieu de ses deux enfants et en déchargeant d’une main il poignarde un de ces enfants, de l’autre il étrangle le second. 125. Un homme dont la passion était de fouetter des femmes grosses sur le ventre, a pour seconde d’en assembler six au terme de huit mois, il les lie toutes dos-à-dos présentant le ventre, il fend l’estomac de la première, il perce celui de la seconde à coup de couteau, donne cent coups de pieds dans celui de la troisième, cent coups de bâton sur celui de la quatrième, brûle celui de la cinquième et râpe celui de la sixième, et puis il assomme à coups de massue sur le ventre celles que son supplice n’a pas encore fait mourir. Curval interrompt par quelque scène furieuse, cette passion l’échauffant beaucoup. 126. Le séducteur dont a parlé Duclos, assemble deux femmes, il exhorte l’une pour sauver sa vie à renier dieu et la religion, mais elle a été soufflée et on lui a dit de n’en rien faire ; parce que, si elle le faisait, elle serait tuée, et qu’en ne le faisant pas, elle n’avait rien à craindre, elle résiste, il lui brûle la cervelle, „en voilà une à dieu ;“ il fait venir la seconde qui frappée de cet exemple et de ce qu’on lui a dit en dessous, qu’elle n’avait d’autre façon de sauver