copia en 1745 dans un petit ouvrage plus singulier encore ; car non content de faire comme Diogène voyager ses héros dans des pays connus, il les promène tantôt dans la lune, et tantôt dans les enfers.
Viennent ensuite les aventures de Sinonis et de Rhodanis, par Jamblique ; les amours de Théagène et de Chariclée, que nous venons de citer ; la Cyropédie, de Xénophon ; les amours de Daphnis et Chloé, de Longus ; ceux d’Ismène, et beaucoup d’autres, ou traduits, ou totalement oubliés de nos jours.
Les Romains plus portés à la critique, à la méchanceté qu’à l’amour ou qu’à la prière, se contentèrent de quelques satyres, telle que celles de Pétrone et de Varron, qu’il faudrait bien se garder de classer au nombre des romans.
Les Gaulois, plus près de ces deux faiblesses, eurent leurs bardes qu’on peut regarder comme les premiers romanciers de la partie de l’Europe que nous habitons aujourd’hui. La profession de ces bardes, dit Lucain, était d’écrire en vers, les actions immortelles des héros de leur nation, et de les chanter au son d’un instrument qui ressemblait à la