Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/120

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de l’amour, ou les ennuyeuses conversations des ruelles, qu’on peut obtenir des succès dans ce genre ; mais en traçant des caractères mâles qui, jouets et victimes de cette effervescence du cœur connue sous le nom d’amour, nous en montrent à la fois et les dangers et les malheurs ; de là seul peuvent s’obtenir ces développements, ces passions si bien tracés dans les romans anglais. C’est Richardson, c’est Fielding qui nous ont appris que l’étude profonde du cœur de l’homme, véritable dédale de la nature, peut seule inspirer le romancier, dont l’ouvrage doit nous faire voir l’homme, non pas seulement ce qu’il est, ou ce qu’il se montre, c’est le devoir de l’historien, mais tel qu’il peut être, tel que doivent le rendre les modifications du vice, et toutes les secousses des passions ; il faut donc les connaître toutes, il faut donc les employer toutes, si l’on veut travailler ce genre ; là, nous apprîmes aussi, que ce n’est pas toujours en faisant triompher la vertu qu’on intéresse ; qu’il faut y tendre bien certainement autant qu’on le peut, mais que cette règle, ni dans la nature, ni dans Aristote, mais seulement celle à