Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/136

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Voici ce que dans l’une et l’autre de ces nouvelles, on peut trouver aux sources que nous indiquons.

L’historien arabe Abul-cæcim-terif-aben-tariq, écrivain assez peu connu de nos littérateurs du jour, rapporte ce qui suit, à l’occasion de la Tour Enchantée.

« Rodrigue, prince efféminé, attirait à la cour, par principe de volupté, les filles de ses vassaux, et il en abusait. De ce nombre fut Florinde, fille du comte Julien. Il la viola. Son père, qui était en Afrique, reçut cette nouvelle par une lettre allégorique de sa fille ; il souleva les Mores, et revint en Espagne à leur tête ; Rodrigue ne sait que faire, nul fonds dans ses trésors, aucune place : il va fouiller la Tour Enchantée, près de Tolède, où on lui dit qu’il doit trouver des sommes immenses ; il y pénètre, et voit une statue du Temps qui frappe de sa massue, et qui, par une inscription, annonce à Rodrigue toutes les infortunes qui l’attendent ; le prince avance et voit une grande cuve d’eau, mais point d’argent ; il revient sur ses pas ; il fait fermer la tour ; un coup de