Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

porter sa main hardie, et qu’armé de ses passions, comme ceux-ci l’étaient des laves du Vésuve, il ne craint plus de déclarer la guerre à ceux qui le faisaient frémir autrefois, quand ses écarts mêmes ne lui paraissent plus que des erreurs légitimées par ses études, ne doit-on pas alors lui parler avec la même énergie qu’il emploie lui-même à se conduire ? l’homme du dix-huitième siècle, en un mot, est-il donc celui du onzième ?

Terminons par une assurance positive, que les nouvelles que nous donnons aujourd’hui, sont absolument neuves et nullement brodées sur des fonds connus. Cette qualité est peut-être de quelque mérite dans un temps où tout semble être fait, où l’imagination épuisée des auteurs paraît ne pouvoir plus rien créer de nouveau, et où l’on n’offre plus au public que des compilations, des extraits ou des traductions.

Cependant la Tour Enchantée, et la Conspiration d’Amboise, ont quelques fondements historiques ; on voit, à la sincérité de nos aveux, combien nous sommes loin de vouloir tromper le lecteur ; il faut être original dans ce genre, ou ne pas s’en mêler.