Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/144

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auxquelles il ne peut se refuser : 1º de publier, non des phrases isolées, tronquées, défigurées, mais des traits entiers qui prouvent que mon livre mérite la qualification de DÉTESTABLE, tandis que ceux qui l’ont lu, conviennent, au contraire, que la morale la plus épurée en forme la base principale ; ensuite, je le somme de PROUVER que je suis l’auteur de ce livre plus HORRIBLE encore. Il n’y a qu’un calomniateur qui jette ainsi, sans aucune preuve, des soupçons sur la probité d’un individu. L’homme véritablement honnête prouve, nomme et ne soupçonne pas. Or, Villeterque dénonce sans prouver ; il fait planer sur ma tête un affreux soupçon sans l’éclaircir, sans le constater ; Villeterque est donc un calomniateur ; donc Villeterque ne rougit pas de se montrer comme un calomniateur, même avant que de commencer sa diatribe.

Quoi qu’il en soit, j’ai dit et affirme que je n’avais point fait de livres immoraux, que je n’en ferai jamais ; je le répète encore ici, et non pas au folliculaire Villeterque, j’aurais l’air d’être jaloux de son opinion, mais au public dont je respecte le jugement autant