vait m’en fournir dans ces pays où presque toutes les femmes ont encore de la vertu ou du moins les sots préjugés qui la remplacent, que je n’avais ni la volonté ni le désir de les combattre, j’employai mon temps à former une troupe pour jouer la comédie en société : passion que j’ai toujours eue et qui souvent m’a tenu lieu de bien d’autres. Que d’obstacles n’eus-je pas à vaincre avant de réussir ! C’était la conquête de la Toison d’Or. Il me fallut terrasser tous ces monstres qu’on nomme préjugés et qu’il est difficile de détruire et même d’affaiblir dans l’esprit des personnes qui les ont reçus dans leur enfance. »
À la fin de ce roman, qui offre parfois, pour les noms des personnages, des anagrammes qu’il serait curieux de déchiffrer et qui côtoie en quelque sorte les aventures du marquis lui-même, l’auteur revendique pour son compte une plaisante mystification dont le Journal de Paris fut complice involontaire en 1777, et que les Mémoires de Bachaumont ont prise au sérieux : c’est le jeune homme à marier proposé en loterie à