Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/225

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3,000 francs le billet. Sade fut-il, en effet, l’inventeur de cette facétie ?

Mentionnons aussi Zoloé et ses deux acolytes ; chez tous les marchands de nouveautés, thermidor, an VIII. Turin (Paris) in-18, frontispice gravé, non signé. Les productions immondes de Sade sont mentionnées avec complaisance dans ce petit roman. Hâtons-nous de dire que, si Zoloé outrage la décence, elle n’est pas, du moins, plus coupable qu’une foule d’autres œuvres plus ou moins lestes qui se sont multipliées depuis un siècle. Quant au but que poursuit ce pamphlet, on découvre que c’est une satire violente, et, qui plus est un tissu de calomnies dirigées contre Joséphine de Beauharnais, alors épouse du premier consul. Les deux acolytes que lui assigne l’auteur, et qu’il affuble des noms de Laureda et de Volsange, passent pour avoir été mesdames Tallien[1] et

  1. Signalons encore ici une lettre autographe fort curieuse écrite par Napoléon 1er, lorsqu’il n’était sans doute que premier consul, et adressée à Joséphine ; elle a été insérée dans un catalogue d’autographes publié au mois d’octobre 1865, par le libraire Charavay et reproduite dans la Petite Revue, numéro du 4 novembre