Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/226

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Visconti. Dès l’avant-propos, la situation de l’héroïne est tracée de manière à dissiper toute incertitude :

« Qu’avez-vous, ma chère Zoloé ? Votre front sourcilleux n’annonce que la triste mélancolie. La fortune n’a-t-elle pas assez souri à vos vœux ? Que manque-t-il à votre gloire, à votre puissance ? Votre immortel époux n’est-il pas le soleil de la patrie ? »

Vient ensuite un portrait dans lequel l’âge, la patrie, la famille, tout s’accorde point pour point avec la personne que l’on voit attaquée par le libelliste avec tant d’audace :

    1865, pages 170 et 171, lettre signée N. avec paraphe, lundi à midi. Dans cette lettre fort curieuse, Napoléon défend à sa femme de voir madame Tallien sous aucun prétexte. « Si tu tiens à mon estime, et si tu veux me plaire, ne transgresse jamais le présent ordre… Un misérable l’a épousée avec huit bâtards. Je la méprise elle-même plus qu’avant. Elle était une fille aimable ; elle est devenue une femme d’horreur et infâme. Je serai à Malmaison bientôt. Je t’en préviens pour qu’il n’y ait point d’amoureux la nuit ; je serais fâché de les déranger….. » Née à Saragosse vers 1775, Mme  Tallien divorça et épousa en 1805, M. de Caraman, qui devint peu après Prince de Chimay ; elle mourut le 15 janvier 1835 ; M. Arsène Houssaye, lui a consacré sous le titre de Notre-Dame de Termidor, un volume où la fantaisie tient plus de place que la vérité historique.