Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/229

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

envoyé le personnage dans l’autre monde, et qu’on allait le remettre à sa famille pour en disposer. Je demande à un des porteurs, avec un air d’intérêt, de quoi il s’agissait. — Suivez-nous, me dit-il, vous en jugerez. Le brancart s’arrête à la maison du citoyen C…, car c’était lui-même qu’on promenait en cet état. Sa figure couperosée, des yeux qu’il roulait pleins de vin, des paroles sans suite, des gestes d’un insensé, des restes impurs qui sortaient de sa bouche et dont ses habits étaient tout dégoûtants, me firent bientôt connaître la cause de l’état où je trouvais l’un des représentants de la France.

« Comme ce spectacle paraissait m’affecter, l’un des porteurs me dit : « Vous êtes bien bon de plaindre le citoyen C… Cinq fois par décade, notre ministère lui est nécessaire. »

Il est permis de croire que l’histoire de Zoloé entrait pour quelque chose dans le parti que prit la police de faire enfermer le marquis de Sade à Charenton. Ce fut en 1801, peu de temps après la date indiquée sur le titre de ce pamphlet, qu’il perdit sa liberté.

On peut facilement supposer qu’aucun libraire ne voulut se charger de la publica-