Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/230

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tion d’un libellé qui devait susciter de redoutables colères. Les mots : de l’imprimerie de l’auteur, écrits sur le frontispice, s’accordent avec une phrase de la préface : « Je me procurerai moi-même l’honneur d’être imprimé, et je n’en aurai l’obligation à personne. » Nous ignorons si de Sade possédait une imprimerie particulière ; en tout cas, il était très au fait des mystères de la typographie clandestine.

Saisi par la police, le petit volume que nous indiquons est devenu rare ; nous le rencontrons sur quelques catalogues (40 fr. Saint-Mauris, nº 276 ; — 38 fr. 50, exemplaire broché, Bignon, nº 1832.)

Transcrivons le dernier paragraphe de Zoloé : « Qu’on se rappelle que nous parlons en historien. Ce n’est pas notre faute si nos tableaux sont chargés des couleurs de l’immoralité, de la perfidie et de l’intrigue. Nous avons peint les hommes d’un siècle qui n’est plus. Puisse celui-ci en produire de meilleurs et prêter à mes pinceaux les charmes de la vertu. »

On sait que, tout en traçant avec une infatigable complaisance des tableaux où s’éta-