loin et j’ai produit sur toi l’effet que je voulais. »
Voici, entre mille, un passage où se révèle le genre d’idées qui dominent constamment chez Sade : « Qui ? moi ! je connaîtrai l’amour ! Loin de moi ce sentiment vulgaire. S’il y avait une femme au monde capable de me le faire éprouver, j’irais, je crois, lui brûler la cervelle plutôt que de plier sous son art. »
Dans une des nouvelles qui forment les quatre volumes en question, on retrouve le héros d’une œuvre dramatique que nous avons déjà signalée. Oxtiern, noble Suédois fort riche, ne soupçonnant aucune borne à ses désirs ; sans principe comme sans vertu, il croit que rien au monde ne peut imposer un frein à ses passions.
L’auteur des Crimes de l’Amour aime à entasser des enlèvements, des assassinats, des empoisonnements ; il montre une fille, « l’horreur et le miracle de la nature, » vivant incestueusement avec son père, lequel se justifie au moyen de sophismes détestables. Il n’oublie pas les brigands qui ont pour captives des femmes vertueuses.