Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/264

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d’entrer dans l’ordre des Camaldules ; il y fut fort bien accueilli ; il y vécut en paix jusqu’à ce que la mort vint le frapper à l’âge de 63 ans ; son aménité l’avait rendu cher à ses confrères ; sa piété les édifia tellement qu’ils demandèrent au pape de le canoniser. Il légua toute sa fortune au couvent. Sa sœur, la comtesse de Bray, fut fort irritée ; elle attaqua le testament : il en résulta un procès qui traîna si bien en longueur qu’il n’était pas terminé lorsque la révolution éclata ; il n’en fut plus question. Juliette était devenue vieille et laide ; elle chercha à se mettre en rapport avec les hommes que les événements élevaient au pouvoir, Barnave, Petion, Robespierre, mais ils ne firent aucune attention à elle. De dépit, elle changea de parti, elle se mêla d’intrigues contre-révolutionnaires, elle se lia avec Madame du Barry, et traduite devant le redoutable tribunal révolutionnaire, elle périt sur l’échafaud le même jour que l’ancienne favorite de Louis XV.

Une lettre de Sade faisait partie de la collection d’autographes de M. Michelot, (de Bordeaux) vendue à Paris en mai 1880 : elle