Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/51

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dans un cabinet du jardin du comte, ce valeureux amant pourrait entretenir sa maîtresse.

Tous deux tombèrent encore une fois aux pieds de Sancerre et de son épouse ; des larmes s’exprimèrent pour eux ; et sur le soir, Raunai, conduit par un page, fut s’enfermer dans son asile.

L’attaque de la nuit précédente suffit à persuader aux Guise qu’ils ne devaient plus se croire engagés par l’édit qu’on venait de publier.

Le sang recommence donc à couler dans Amboise ; des échafauds dressés dans tous les coins, offrent à chaque instant de nouvelles horreurs ; des troupes répandues dans les environs, font main basse sur tous les protestants ; ou on les égorge sur l’heure même, ou on les précipite pieds et mains liés dans la Loire ; les capitaines seuls, et les gens de marque, sont réservés aux tourments de la question, afin d’arracher de leur bouche le nom des vrais chefs du complot.

On soupçonnait le prince de Condé ; mais on n’osait pas se l’avouer. Catherine frémissait de l’obligation de trouver un tel coupa-