Page:Sade - Les Crimes de l’amour, 1881.djvu/8

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pour lors duchesse de Valentinois, dirigeant tout à la cour de Henri son amant.

De leur côté, les Guise conclurent dans le même dessein le mariage de Charles III, duc de Lorraine, et chef de leur maison, avec madame Claude, seconde fille du roi[1].

Henri II désirait la paix pour le moins avec autant d’ardeur que le roi d’Espagne. Prince somptueux et galant, ennuyé de guerres, craignant les Guise, voulant ravoir le Connétable qu’il chérissait, et changer enfin les lauriers incertains de Mars, contre les guirlandes de myrthes et de roses dont il aimait à couronner Diane, il mit tout en œuvre pour presser les négociations : elles se conclurent.

  1. Le duc François de Guise, dans son contrat de mariage avec Anne d’Est, fille du duc de Ferrare et de Renée de France, ce qui le rendait oncle du roi, prend la qualité de duc d’Anjou, fondée sur la prétention qu’avait cette maison de descendre d’Iolande, fille de Renée d’Anjou ; c’est celui-là, et le même dont il s’agit ici, qui fut assassiné devant Orléans ; il fut la tige de la branche de Mayenne, éteinte en 1621, et père de Henri massacré à Blois ; le fils de Henri, nommé Charles, fut père de Henri, duc de Guise, qui souleva la ville de Naples et qui n’eut point d’enfant. La postérité de ses frères a fini en 1675. (Voyez de Thou, et Hainault.)