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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/146

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instamment la liberté d’un homme… de l’innocence duquel on avait dû se convaincre… la permission de prendre sa place en prison, et à l’échafaud s’il n’éclaircissait sur-le-champ ce que paraissait desirer la cour… c’est-à-dire à l’instant où le baron et sa fille auraient sans nuls dangers quitté le séjour d’Amboise. — Si vous aviez pu vous concerter avec Castelnau, dit le duc, assurément il aurait parlé d’une autre manière ; nous n’avons point encore vu de protestant plus entêté de son erreur ; n’importe, Raunai, j’accepte vos offres ; mais il faut que ce que vous avez à me dire soit révélé devant Juliette et le baron ; ce sont mes ordres, et je ne m’en départirai point ; songez à votre parole pourtant, c’est sur votre tête que va s’appesantir la hache levée sur celle de Castelnau, si vous ne découvrez vos complices et vos chefs. Ma promesse est inviolable, monsieur, répondit Raunai, mais à quoi sert que Juliette se trouve à cet entretien, et qu’espérez-vous que je vous dise devant elle et son père, puisque je ne