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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/29

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uniquement écrites pour les femmes et pour les enfans, et qu’on ne croira jamais de la même main que Bélisaire, ouvrage qui suffisait seul à la gloire de l’auteur ; celui qui avait fait le quinzième chapitre de ce livre, devait-il donc prétendre à la petite gloire de nous donner des contes à l’eau-rose.

Enfin les romans anglais, les vigoureux ouvrages de Richardson et de Fielding, vinrent apprendre aux Français, que ce n’est point en peignant les fastidieuses langueurs de l’amour, ou les ennuyeuses conversations des ruelles, qu’on peut obtenir des succès dans ce genre ; mais en traçant des caractères mâles, qui, jouets et victimes, de cette effervescence du cœur connue sous le nom d’amour, nous en montrent à-la-fois et les dangers et les malheurs ; de là seul peuvent s’obtenir ces développemens, ces passions si bien tracés dans les romans anglais. C’est Richardson, c’est Fielding qui nous ont appris que l’étude