Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 1, 1799.djvu/9

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l’antiquité, nous ne devons, ce me semble, nous attacher qu’à découvrir par quel motif elle porta chez nous, celui que nous lui donnons encore.

La langue Romane était comme on le sait, un mélange de l’idiôme celtique et latin, en usage sous les deux premières races de nos rois ; il est assez raisonnable de croire que les ouvrages du genre dont nous parlons, composés dans cette langue, durent en porter le nom, et l’on dut dire une romane, pour exprimer l’ouvrage où il s’agissait d’aventures amoureuses, comme on a dit une romance pour parler des complaintes du même genre. En vain chercherait-on une étymologie différente à ce mot ; le bon sens n’en offrant aucune autre, il paraît simple d’adopter celle-là.

Passons donc à la seconde question.

Chez quel peuple devons-nous trouver la source de ces sortes d’ouvrages, et quels sont les plus célèbres ?