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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/101

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point la victoire a dû me coûter ; ne vous opposez point à ce projet dès que j’y trouve à-la-fois mon triomphe et ma tranquillité ; écrivons à votre mère de se calmer, mandons à Williams de se rendre ici, célébrons-y promptement cet hymen, et repartons dès le lendemain, — Mais mylord, ma mère ? — Nous lui demanderons son consentement, elle est bien loin de le refuser, et ce sera lady Williams qui viendra lui en rendre grâces. — Eh bien mylord disposez de moi ; pénétrée de tendresse et de reconnaissance, m’appartient-il de régler les moyens par lesquels vous daignez travailler à mon bonheur ; faites mylord, j’approuve tout… et trop entière aux sentimens que je vous dois, trop occupée de les éprouver et de les peindre, j’oublie tous ceux qui pourraient m’en distraire. — Mais miss, il faut que vous écriviez, — à Williams ? — Et à votre mère, miss, ce que je dirais persuaderait-il comme ce que vous écrirez vous-même ? On apporte tout ce qu’il faut, et miss