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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/8

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minois aussi fin qui me soit échappé ? je parie que cela n’a pas seize ans, qu’en dis-tu sir Jacques ? — Sir Jacques : une taille comme celle des grâces ! Wilson, tu ne connais pas cela ? — Wilson : voilà la seconde fois que je la rencontre ; elle est fille d’un baronnet d’Herreford. — Granwel : fut-elle fille du diable, il faut que je l’aie, ou que la foudre m’anéantisse ; Gave je te charge de la découverte. — Gave : comment se nomme-t-elle Wilson ? — Miss Henriette Stralson ; cette grande femme que vous voyez-là avec elle, est sa mère ; son père est mort. Il y a long-temps qu’elle est amoureuse de Williams, un gentilhomme d’Herreford ils vont se marier, Williams est venu ici pour recueillir la succession d’une vieille tante qui fait toute sa fortune ; pendant ce temps lady Stralson a voulu faire voir Londres à sa fille, et quand les affaires de Williams seront finies, ils repartiront ensemble pour Herreford où le mariage doit se conclure. Granwel : que toutes les furies de l’enfer puissent s’emparer de mon âme, si Williams la touche avant moi… Je n’ai