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Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 2, 1799.djvu/9

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jamais rien vu de si joli… Est-il là ce Williams ? je ne connais pas ce drôle-là, faites-le moi voir. — Wilson : le voilà qui les suit… sans doute il s’était arrêté avec quelques unes de ses connaissances… Il les rejoint… observez-le… c’est lui… le voilà. — Granwel : ce grand jeune homme si joliment fait ? — Wilson : précisément. — Granwel : ventre-bleu, à peine cela a-t-il vingt ans. — Gave : il est en vérité bel homme, milord… voilà un rival… — Granwel : dont je me déferai comme de bien d’autres… Gave, lève-toi, et suis cet ange… En vérité, elle m’a fait une impression… Suis-la Gave, tâche d’apprendre tout ce que tu pourras sur son compte… mets des espions sur ses traces… As-tu de l’argent Gave ? as-tu de l’argent ?… voilà cent guinées, qu’il n’en reste pas une demain, et que je sache tout… Amoureux, moi ?… Wilson qu’en dis-tu ?… Cependant il est certain que j’ai senti, en voyant cette fille, un pressentiment… Sir Jacques, cette créature céleste aura ma fortune… ou ma vie. —