Page:Sade - Les crimes de l'amour, Nouvelles héroïques et tragiques, tome 4, 1799.djvu/195

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que ses faveurs. — Je n’y prétends pas, sois tranquille ; et Franval qui voit bien que, dans le nombre de ses connaissances, aucun être, n’est capable de le servir comme Valmont, s’opposant vivement à ce qu’il échappe… Eh bien ! lui dit-il avec un peu d’humeur, je le répète, tes services sont chers ; en les acquittant de cette façon, tu me tiens quitte de la reconnaissance. — Oh ! la reconnaissance n’est le prix que des services honnêtes ; elle ne s’allumera jamais dans ton cœur pour ceux que je vais te rendre ; il y a mieux, c’est qu’ils nous brouilleront avant deux mois… Vas, mon ami, je connais l’homme… ses travers… ses écarts, et toutes les suites qu’ils entraînent ; place cet animal, le plus méchant de tous, dans telle situation qu’il te plaira, et je ne manquerai pas un seul résultat sur tes données. Je veux donc être payé d’avance, ou je ne fais rien. J’accepte, dit Franval. Eh bien ! répondit Valmont, tout dépend de ta volonté maintenant, j’agirai quand tu voudras. Il me faut quelques jours pour