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néanmoins qu’une très-jeune vierge peut assez bien remplacer un garçon, et rarement les leurs deviennent femmes avant que d’avoir passé par cette épreuve. Sixte-Quint et Sanchès permirent cette débauche, ce dernier, entreprit même de prouver qu’elle étoit utile à la propagation, et qu’un enfant créé après cette course préalable en devenoit infiniment mieux constitué ; enfin les femmes se dédommagèrent entr’elles, cette fantaisie sans doute n’a pas plus d’inconvéniens que l’autre, parce que le résultat n’en est que le refus de créer, et que les moyens de ceux qui ont le goût de la population sont assez puissans pour que les adversaires n’y puissent jamais nuire ; les Grecs appuyoient de même cet égarement des femmes, sur des raisons d’état ; il en résultoit que se suffisant entr’elles, leur communication avec les hommes étoient moins fréquentes, et qu’elles ne nuisoient point ainsi aux affaires de la république. Lucien nous apprend quels progrès fit cette licence, et ce n’est pas sans intérêt que nous la voyons dans Sapho. Il n’est, en un mot, aucune sorte de danger dans toutes ces manies, se portassent-elle même plus loin, allassent-elles jusqu’à caresser des monstres et des animaux, ainsi que nous

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