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Page:Sade - Philosophie dans le boudoir, Tome 2, 1795.djvu/29

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dons, et quand nous voulons et où nous voulons, et ensuite elle s’opposeroit à ce que ces pertes eussent lieu sans coït, comme il arrive et dans nos rêves et dans nos souvenirs ; avare d’une liqueur aussi précieuse, ce ne seroit jamais que dans le vase de la propagation qu’elle en permetroit l’écoulement ; elle ne voudroit assurément pas que cette volupté dont elle nous couronne alors, put être ressentie, quand nous détournerions l’hommage : car il ne seroit pas raisonnable de supposer qu’elle consentît à nous donner du plaisir même au moment où nous l’accablerions d’outrages ; allons plus loin ; si les femmes n’étoient nées que pour produire, ce qui seroit assurément, si cette production étoit si chere à la nature, arriveroit-il que, sur la plus longue vie d’une femme, il ne se trouve cependant que sept ans, toute déduction faite où elle soit en état de donner la vie à son semblable ; quoi la nature est avide de propagations, tout ce qui ne tend pas à ce but, l’offense ; et sur cent ans de vie, le sexe destiné à produire, ne le pourra que pendant sept ans la nature ne veut que des propagations et la semence qu’elle prête à l’homme pour servir ces propagations, se perd tant qu’il plaît à l’homme ; il trouve le même plaisir à cette perte qu’à l’emploi utile, et jamais