prie, entre lui et moi ? et quelle obligation réelle
enchaînera à lui ou à moi les résultats de ce
coït ? ces derniers liens furent les fruits de la
frayeur qu’eurent les parens d’être abandonnés
dans leur vieillesse, et les soins intéressés qu’ils
ont de nous dans notre enfance, ne sont que
pour mériter ensuite les mêmes attentions dans
leur dernier âge ; cessons d’être la dupe de
tout cela, nous ne devons rien à nos parens…
Pas la moindre chose, Eugénie, et comme c’est
bien moins pour nous que pour eux qu’ils ont
travaillé, il nous est permis de des détester,
et de nous en défaire même, si leur procédé
nous irrite, nous ne devons les aimer que s’ils
agissent bien avec nous, et cette tendresse,
alors, ne doit pas avoir un degré de plus que
celle que nous aurions pour d’autres amis, parce
que les droits de la naissance n’établissent rien,
ne fondent rien, et qu’en les scrutant avec sagesse
et réflexion, nous n’y trouverions sûrement
que des raisons de haine pour ceux qui
ne songeant qu’à leurs plaisirs, ne nous ont
donné souvent qu’une existence malheureuse ou
mal saine ; vous me parlez des liens de l’amour,
Eugénie, puissiez-vous ne les jamais connoître,
ah, qu’un tel sentiment, pour le bonheur que
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