deux mois si de nouvelles jouissances devoient
naître de ce sacrifice.
Que ma chère Eugénie, soit bien sûre que Dolmancé lui explique ici mon cœur ainsi que celui de toutes les femmes, comme si nous lui en ouvrions les replis.
La dernière partie de mon analyse porte donc sur les liens de l’amitié et sur ceux de la reconnoissance : respectons les premiers, j’y consens tant qu’ils nous sont utiles : gardons nos amis tant qu’ils nous servent : oublions-les dès que nous n’en tirons plus, rien : ce n’est jamais que pour soi qu’il faut aimer les gens ; les aimer pour eux-même, n’est qu’une duperie, jamais il n’est dans la nature d’inspirer aux hommes d’autres mouvemens, d’autres sentimens que ceux qui doivent leur être, bon à quelque chose ; rien n’est égoïste comme la nature, soyons-le donc aussi si nous voulons accomplir ses loix.