Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/108

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est possible de faire arriver d’abord le fluide ne sont que les bornes de la température produite par la combustion ; elles sont très-éloignées.

Les bornes du refroidissement se rencontrent dans la température des corps les plus froids dont on puisse disposer facilement et en grande abondance : ces corps sont ordinairement les eaux du lieu où l’on se trouve.

Quant à la troisième condition, elle apporte des difficultés à la réalisation de la puissance motrice de la chaleur lorsqu’il s’agit de mettre à profit de grandes différences de température, d’utiliser de grandes chutes du calorique. En effet, il faut alors que le gaz, par l’effet de sa raréfaction, passe d’une température très-élevée à une température très-basse, ce qui exige un grand changement de volume et de densité, ce qui exige que le gaz soit pris d’abord sous une pression très-forte, ou qu’il acquière, par l’effet de sa dilatation, un volume énorme, conditions l’une et l’autre difficiles à remplir. La première nécessite l’emploi de vaisseaux très-solides pour contenir le gaz à la fois sous une forte pression et à une haute température ; la seconde nécessite l’emploi de vaisseaux d’une dimension très-considérable.

Ce sont là en effet les principaux obstacles