Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/107

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de se distendre presque infiniment ; les variations de volume occasionent chez eux de grands changemens de température ; enfin ils sont très-mobiles, faciles à échauffer et à refroidir promptement, faciles à transporter d’un lieu à un autre, ce qui donne la faculté de leur faire produire rapidement les effets que l’on attend d’eux.

On peut aisément concevoir une foule de machines propres à développer la puissance motrice de la chaleur par l’emploi des fluides élastiques ; mais de quelque manière que l’on s’y prenne, il ne faut pas perdre de vue les principes suivans :

1o  La température du fluide doit être portée d’abord au degré le plus élevé possible, afin d’obtenir une grande chute de calorique, et par suite une grande production de puissance motrice.

2o  Par la même raison le refroidissement doit être porté aussi loin que possible.

3o  Il faut faire en sorte que le passage du fluide élastique de la température la plus élevée à la température la plus basse soit dû à l’extension de volume, c’est-à-dire il faut faire en sorte que le refroidissement du gaz arrive spontanément par l’effet de la raréfaction.

Les bornes de la température à laquelle il