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Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/115

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l’espace abef, et augmentera à la fois de densité, de force élastique et de température.

    ployant une quantité de vapeur égale au quart, il produisait un effet plus que moitié.

    Watt supposait ici que la vapeur observe dans sa dilatation la loi de Mariotte : ce qu’il ne devait pas regarder comme exact, parce que, d’une part, le fluide élastique, en se dilatant, s’abaisse de température, et que, de l’autre, rien ne prouvait qu’il ne se condense pas une partie de ce fluide par l’effet de son expansion. Watt aurait dû aussi avoir égard à la force nécessaire pour expulser la vapeur qui reste après la condensation, et qui se trouve en quantité d’autant plus grande que l’extension du volume a été poussée plus loin. Le docteur Robinson avait ajouté au travail de Watt une formule simple pour calculer l’effet de l’expansion de la vapeur ; mais cette formule se trouve entachée des mêmes vices que nous venons de signaler. Elle a été néanmoins utile aux constructeurs en leur fournissant une donnée approximative à peu près suffisante pour la pratique. Nous avons juge utile de rappeler ces faits parce qu’ils sont peu connus, surtout en France. On y construit des machines sur les modèles des inventeurs, mais on apprécie mal les motifs qui ont guidé ceux-ci dans l’origine. L’oubli de ces motifs a conduit souvent dans des fautes graves. Des machines originairement bien conçues se sont détériorées entre les mains de constructeurs inhabiles, qui, voulant y introduire des perfectionnemens de peu d’importance, ont négligé les considérations capitales qu’ils ne savaient pas apprécier.