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Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/116

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Si la vapeur, au lieu de prendre naissance sous la pression atmosphérique, eût pris naissance précisément à l’état où elle se trouve étant refoulée en abef, et qu’après avoir fait mouvoir par son introduction dans le cylindre le piston de ab en ef, elle l’eût poussé par le seul effet de son extension de volume de ef en cd, la puissance motrice produite eût été plus considérable que dans le premier cas. En effet, le mouvement du piston, égal en amplitude, aurait eu lieu sous l’effort d’une pression plus grande, quoique variable, quoique progressivement décroissante.

La vapeur n’eût cependant exigé pour sa formation qu’une quantité de calorique précisément égale : seulement ce calorique eût été pris à une température plus élevée.

C’est d’après des considérations de ce genre qu’ont été établies les machines à deux cylindres, machines inventées par M. Hornblower, perfectionnées par M. Woolf, et qui passent pour les plus avantageuses relativement à l’économie du combustible. Elles sont composées d’un petit cylindre qui, à chaque pulsation, se remplit plus ou moins de vapeur (souvent entièrement), et d’un second cylindre auquel on donne ordinairement une capacité quadruple de celle du premier, et qui ne reçoit d’autre