Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/28

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médiaire, choisie comme sujet d’action de la chaleur ?

Il est clair que cette question ne peut être faite que pour une quantité de calorique donnée[1], la différence des températures étant également donnée. L’on dispose, par exemple, d’un corps A, maintenu à la température 100°, et d’un autre corps B, maintenu à la température 0°, et l’on demande quelle quantité de puissance motrice peut naître par le transport d’une portion donnée de calorique (par exemple celle qui est nécessaire pour fondre un kilogramme de glace) du premier de ces corps au second ; on demande si cette quantité de puissance motrice est nécessairement limitée, si elle varie avec la substance employée à la réaliser, si la vapeur d’eau offre à cet égard plus ou moins d’avantage que la vapeur d’al-

  1. Nous jugeons inutile d’expliquer ici ce que c’est que quantité de calorique ou quantité de chaleur (car nous employons indifféremment les deux expressions), ni de décrire comment on mesure ces quantités par le calorimètre. Nous n’expliquerons pas non plus ce que c’est que chaleur latente, degré de température, chaleur spécifique, etc. : le lecteur doit être familiarisé avec ces expressions par l’étude des traités élémentaires de physique ou de chimie.