Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/42

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ignorons si elle est proportionnelle à cette différence. Nous ignorons, par exemple, si la chute du calorique de 100° à 50° fournit plus ou moins de puissance motrice que la chute de ce même calorique de 50° à 0°. C’est une question que nous nous proposons d’examiner plus tard.

Nous allons donner ici une seconde démonstration de la proposition fondamentale énoncée pag. 22, et présenter cette proposition sous une forme plus générale que nous ne l’avons fait ci-dessus.

Lorsqu’un fluide gazeux est rapidement comprimé, sa température s’élève ; elle s’abaisse au contraire lorsqu’il est rapidement dilaté. C’est là un des faits les mieux constatés par l’expérience : nous le prendrons pour base de notre démonstration[1].

Si, lorsqu’un gaz s’est élevé de température

  1. Les faits d’expérience qui prouvent le mieux le changement de température des gaz par la compression ou la dilatation sont les suivans :

    1o  L’abaissement du thermomètre placé sous le récipient d’une machine pneumatique où l’on fait le vide. Cet abaissement est très-sensible sur le thermomètre de Breguet : il peut aller au delà de 40 à 50 degrés. Le nuage qui se forme dans cette occasion semble devoir être at-