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Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/43

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par l’effet de la compression, l’on veut le ra-

    ribué à la condensation de la vapeur d’eau causée par le refroidissement de l’air.

    2o L’inflammation de l’amadou dans les briquets dit pneumatiques, qui sont, comme on sait, de petits corps de pompe où l’on fait éprouver à l’air une compression rapide ;

    3o L’abaissement du thermomètre placé dans une capacité où, après avoir comprimé de l’air, on le laisse échapper par l’ouverture d’un robinet ;

    4o Les résultats d’expérience sur la vitesse du son. M. de Laplace a fait voir que, pour soumettre exactement ces résultats à la théorie et au calcul, il fallait admettre l’échauffement de l’air par une compression subite.

    Le seul fait qui puisse être opposé à ceux-ci est une expérience de MM. Gay-Lussac et Welter, décrite dans les Annales de physique et de chimie. Une petite ouverture ayant été faite à un vaste réservoir d’air comprimé, et la boule d’un thermomètre ayant été présentée au courant d’air qui sortait par cette ouverture, l’on n’a pas observé d’abaissement sensible dans le degré de température marqué par le thermomètre.

    L’on peut donner à ce fait deux explications : 1o le frottement de l’air contre les parois de l’ouverture par laquelle il s’échappe développe peut-être de la chaleur en quantité notable ; 2o l’air qui vient toucher immédiatement la boule du thermomètre reprend peut-être, par son choc contre cette boule, ou plutôt par l’effet du détour qu’il est forcé de prendre à sa rencontre, une densité égale à celle qu’il avait dans le récipient, à peu près