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Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/44

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mener à sa température primitive sans faire subir à son volume de nouveaux changemens, il faut lui enlever du calorique. Ce calorique pourrait aussi être enlevé à mesure que la compression s’exécute, de manière à ce que la température du gaz restât constante. De même, si le gaz est raréfié, l’on peut éviter qu’il ne baisse de température en lui fournissant une certaine quantité de calorique. Nous appellerons le ca-

    comme l’eau d’un courant s’élève, contre un obstacle fixe, au-dessus de son niveau.

    Le changement de température occasioné dans les gaz par le changement de volume peut être regardé comme l’un des faits les plus importans de la physique, à cause des nombreuses conséquences qu’il entraîne, et en même temps comme l’un des plus difficiles à éclaircir et à mesurer par des expériences décisives. Il semble présenter dans plusieurs circonstances des anomalies singulières.

    N’est-ce pas au refroidissement de l’air par la dilatation qu’il faut attribuer le froid des régions supérieures de l’atmosphère ? Les raisons données jusqu’ici pour expliquer ce froid sont tout-à-fait insuffisantes : on a dit que l’air des régions élevées, recevant peu de chaleur réfléchie par la terre, et rayonnant lui-même vers les espaces célestes, devait perdre du calorique, et que c’était là la cause de son refroidissement ; mais cette explication se trouve détruite si l’on remarque qu’à égale hauteur le froid règne aussi bien et même avec plus d’intensité sur les plaines élevées que sur le sommet des montagnes, ou que dans les parties d’atmosphère éloignées du sol.