Page:Sadi Carnot - Reflexions sur la puissance motrice du feu, 1824.djvu/93

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Cette différence est, d’après la règle de M. Gay-Lussac, 1/267 millième de la force élastique du gaz, ou à très-peu près 1/267 millième de la pression atmosphérique.

La pression atmosphérique fait équilibre à 10 mètres 40/100 de hauteur d’eau ; 1/267 millième millième de cette pression équivaut à 1/267.10,40 mètres de hauteur d’eau.

Quant à l’accroissement de volume, il est, par supposition, 1/116 + 1/267 du volume primitif, c’est-à-dire du volume occupé par un kilogramme d’air à 0°, volume égal à 0,77 mètres cubes, eu égard à la pesanteur spécifique de l’air : ainsi donc le produit

(1/116 + 1/267) 0,77 1/267000 10,40

exprimera la puissance motrice développée. Cette puissance est estimée ici en mètres cubes d’eau élevés de 1 mètre de hauteur.

Si l’on exécute les multiplications indiquées, on trouve pour valeur du produit 0,000000372.

Cherchons maintenant à évaluer la quantité de chaleur employée à donner ce résultat, c’est-à-dire la quantité de chaleur passée du corps A au corps B.

Le corps A fournit 1o  la chaleur nécessaire