Page:Saint-Amant - Œuvres complètes, Livet, 1855, volume 1.djvu/377

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Je seray tousjours assez fort,
Pourveu qu’on m’esquippe d’un verre
Plein de muscat jusques au bort.

Que de l’empire du lion[1]
Se desmembre la Catalongne ;
Que sa chaude rebellion
Taille à Guzman de la besongne ;
Que tout le monde s’entre-congne,
Je croiray que tout vive en pais,
Pourveu que je vive en yvrongne,
Et que Mars dorme où je repais.

Qu’au seul nom du brave Harcourt
L’Espagnol de peur se conchie ;
Qu’il pousse ou retienne tout court
Les vains pas de sa monarchie ;
Qu’il gemisse à teste fleschie,
Ma couppe en rira de bon cœur,
Pourveu qu’elle soit enrichie
De la precieuse liqueur.

    subir la prison que payer une taxe illégale de 20 shellings, et des tentatives de l’évêque d’Édimbourg pour introduire en Écosse la liturgie anglicane, les Écossois « jurèrent un covenant ! par lequel ils s’engageaient à défendre contre tout péril le souverain, la religion, les lois et les libertés du pays. Des messagers, qui se relevoient de village en village, le portèrent dans les lieux les plus reculés du pays. Les covenantaires, continue M. Michelet (Précis d’hist. mod.), reçurent des armes et de l’argent du cardinal de Richelieu, et, l’armée anglaise ayant refusé de combattre ses frères, le roi fut obligé de se mettre à la discrétion d’un cinquième parlement. » Ce fut le long parlement ! (1640).

  1. C’est a la demande des Catalans eux-mêmes, qui l’avoient demandé au roi par l’intermédiaire du comte d’Espenan, gouverneur de Leucate, que la Catalogne fut réunie a la France.(Voy. Aubéry, Hist. du card. de Richelieu.)