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RAILLEUIE A PART 87

Je te trace avec un charbon Cette ode habillée en épître. Marigny, mon parfait ami. Que mon œil ne voit qu’à demi, Non plus que ce qu’il veut décrire : Parbleu ! tu dois bien admirer. Que je tâche à te faire rire Quand je ne fais rien que pleurer !

Gouspin, après t’avoir quitté, M’a traîné dans sa belle chambre, Où même au plus fort de l’été On trouve le mois de décembre. Pour moi, je ne puis concevoir Par quel moyen, ni quel pouvoir, Mon corps a passé par la porte, Car je te le jure entre nous Qu’un rat, ou le diable m’emporte, Ni saurait entrer qu’à genoux.

Son petit ladre de valet. Reste de la guerre civile, Revient chargé comme un mulet De cotrets qu’il escroque en ville. Mais à grand’peine ce magot A-t-il allumé le fagot Que nous étranglons de fumée ; Nous toussons d’un bruit importun,