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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/116

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SAINT-AMANT

Ainsi qu’une chatte enrhumée. Et nos yeux prennent du petun.

Encore, ô mon cœur ! mon rognon ! Faut-il, comme un savant notaire. Des beaux meubles du compagnon Te faire voir quelque inventaire, Premièrement, un vieux panier, Tiré des fatras d’un grenier, Est son tabouret et sa chaise ; Que si, soulageant l’escarpin, L’un y préside en sire Biaise, L’autre est tout droit comme un sapin.

Notre ami propre en écolier, Quoiqu’il n’entra jamais en classe, Fait d’un flacon un chandelier. Et d’un pot de chambre une tasse ; Sa longue rapière au vieux clou, Terreur de maint et maint filou. Lui sert le plus souvent de broche. Et parfois dessus le tréteau Elle joue aussi sans reproche Le personnage du couteau.

Sa cheminée a sur les bords Quantité d’assez belles nippes Qui feraient bien toutes en corps