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SAINT-AMANT

Mont, qui pour les dieux seuls, rapporte

D’excellents fruits de cette sorte,

Pour être proche du soleil.

D’où leur vient ce goût nonpareil :

Car il ne serait pas croyable

Qu’un lieu commun, quoique agréable,

Eût pu produire ainsi pour nous

Rien de si bon ni de si doux.

vive source de lumière I Toi dont la route coutumière Illumine tout l’univers ; Phœbus, dieu des fruits et des vers, Qui tout vois et qui tout embrasses, Ici je te rends humbles grâces D’un cœur d’ingratitude exempt. De nous avoir fait ce présent ; Et veux, pour quelque récompense, Dire en ce lieu ce que je pense Et de ce melon et de toi, Suivant les signes que j’en voi. Mais que tandis, ô chère troupe, Chacun laisse en repos la coupe. Car ce que je vous vais chanter Vaut bien qu’on daigne l’écouter :

Après que Jupiter, avecque son tonnerre, Eut fait la pétarade aux enfants de la terre.