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1 1 /j SAINT-AMANT

En fit faire un pâté, que la jçrosse Euphrosiûe^ Qui se connaît des mieux à ruer en cuisine. Elle-même apporta plein de culs d’artichautj Et de tout ce qui rend celui de l’homme chaud.

Le bouc qui contraignit la nymphe des quenouilles De se précipiter dans les bras des grenouilles Pour sauver son honneur qu’il voulait escroquer, En l’ardeur dont Amour l’était venu piquer, Pan, le roi des Auteurs, de qui dans l’Arcadie Les troupeaux de brebis suivent la mélodie, Honora le festin d’un agneau bien lardé, Que des pattes du loup son chien avait gardé.

Et, bien que l’on eût cru qu’en cet acte rebelle, La vieille au cul crotté, la terrestre Cybèle, Des orgueilleuses gens eût tenu le parti, Auquel en demeura pourtant le démenti. Elle ne laissa pas, quittant Phlegre à main gauche. Comme mère des dieux d’être de la débauchci Et de leur apporter, se traînant au bâton. Des champignons nouveaux, cuits au jus de mouton, Avecque de leurs sœurs, d’excellentes morilles. Et des truffes encor, ses véritables filles Qu’un porc qu’on mène en laisse,éventant d’assez loin. Fouille pour notre bouche et renverse du gi*oin *.

Le seigneur des jardins, que les herbes révèrent. Et Vertumne et Pomone ensemble s’y trouvèrent,