Aller au contenu

Page:Saint-Amant - 1907.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PIÈCES VARIÉES I l3

Dont il rosse les flots quand ils font les mutins, Excités par les vents, qui sont leurs vrais lutins, Fit servir devant lui, par la fille de chambre De madame Thétis, un plat d’huîtres à l’ambre, Que l’un de ses Tritons, non pas sans en goûter. Du fond de l’Océan lui venait d’apporter.

Celle qui sur un mont sa chasteté diffame, La princesse des flots, qui, comme sage-femme, Assiste à ce travail où l’on pisse des os. Et dont elle délivre en disant certains mots ; Diane, au front cornu, de qui l’humeur sauvage Ne se plaît qu’aux forêts à faire du ravage. Fit mettre sur la table un faon de daim rôti, Que d’une sauce à l’ail on avait assorti.

Le forgeur éclopé qui fait son domicile Parmi les pets flambants que lâche la Sicile, Ce beau fils qui se farde avecque du charbon, Fit porter par Stérope un monstrueux jambon Et six langues de bœuf qui, depuis mainte année. En grand pontificat ornaient sa cheminée. Où tout expressément ce patron des cocus Les avait fait fumer pour donner à Bacchus.

La garce qui naquit de l’excrément de l’onde Pour courir l’aiguillette en tous les lieux du monde, Vénus, la bonne cagne * aux paillards appétits, Sachant que ses pigeons avaient eu des petits.