LE PRINTEMPS DES ENVIRONS DE PARIS
Zéphire a bien raison d’être amoureux de Flore ;
C’est le plus bel objet dont il puisse jouir ;
On voit à son éclat les soins s’évanouir.
Comme les libertés devant l’œil que j’adore.
Qui ne serait ravi d’entendre sous l’aurore
Les miracles volants qu’au bois je viens d’ouïr !
J’en sens avec les fleurs mon cœur s’épanouir,
Et mon luth négligé leur veut répondre encore.
L’herbe sourit à l’air d’un air voluptueux ;
J’aperçois de ce bord fertile et tortueux
Le doux feu du soleil flatter le sein de l’onde.
Le soir et le matin, la Nuit baise le Jour ;
Tout aime, tout s’embrase, et je crois que le monde
Ne renaît au printemps que pour mourir d’amour.
L’ÉTÉ DE ROME
Quelle étrange chaleur nous vient ici brûler ?
Sommes-nous transportés sous la zone torride,