Aller au contenu

Page:Saint-Amant - 1907.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

58 SAINT- AMANT

Vestiges d’orgueilleux trophées, Sous qui les sanglantes fureurs De tant de cruels empereurs Ne sont pas encor étouffées ; Murs démolis, arcs triomphaux. Théâtres, cirques, échafauds. Monuments de pompes funestes. Ma Muse à la fin du souper Fait un ragoût de tous vos restes, Qu’elle baille au Temps à friper.

C’est trop parler de choses mortes (1) J Clion, prends des objets vivants, Et fais voir aux âges suivants Quelle est la verve où tu t’emportes, Ce cours vaut bien le chapitrer ; Tu ne pouvais mieux rencontrer Dans ton humeur de pesterie *, Ni faire plus digne choix Pour dresser une batterie De serbatanes * et de pois.

Que vois-je là dans ce carrosse ? Quoi, moine, vous venez ici ? Eh quoi, vous saluez aussi

(ij Nous avons considérablement abrégé tout ce qui concerne la Rome antique.