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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/192

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l64 SAINT- AMANT

Se vient offrir à notre panse : Un morceau de serpent rôti, De menthe et d’hyssope assorti, L’accompagne avec une rave ; Et barrette* sur le genouil *, Baptiste, d’un pas lent et grave, Fait marcher trois brins de fenouil.

Quels jolis racleursde guiterre * Entends-je passer là-dehors ? Sans mentir, voilà des accords A mener la musique en terre ; Aux lamentables hurlements. Aux syncopes, aux roulements. Dont leur gorge est si bien munie, Sauf l’honneur de G-re-sol-ut, Je me figure l’harmonie D’un concert de matous en rut.

Allons faire une promenade, Thyrsis, des cieux le favori, Et laissons ce charivari, Qui contrefait la sérénade ; Nous verrons des plus haut hupés, Travestis et mal équipes, En tapinois gagner la poste ; Et rirons d’ouïr en voix d’ours. Les rimeurs prompts à la riposte, Improviser aux ’carrefours.