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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/262

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234 SAINT-AMANT

leurs habits étranges,leurs masques bizarres el leurs postures merveilleuses, que ne font ces ballets sé- rieux, ces moralités muettes, dont les démarches sont trop ajustées, et où, le plus souvent, il ne se voit rien de beau que l’éclat et la magnificence…

A MONSEIGNEUR LE COMTE D’ARPAJON ET DE RHODES

MARQUIS DE SEVËRAC

Conseiller du Roi en ses conseils, chevalier de. ses ordres (i).

… Je n’avais que deux frères, (jue les armes des Mahométans m’ont ravis : le premier fut tué en un furieux combat qui se donna à l’embouchure de la mer Rouge, entre un vaisseau malabare qui reve- nait de la Mecque et un vaisseau français qui s’en allait aux Indes Orientales, sur lequel, tous deux poussés de la belle curiosité de voir le monde et de l’honorable ambition d’acquérir de la gloire, ils s’étaient embarqués ensemble au sortir des études. Le second, après avoir reçu cinq ou six plaies en ce

(i) En tête de la troisième partie des Œuvres (1649). La Suite de la première partie et la seconde partie ne sont précédées que de dédicaces sans intérêt littéraire.