Aller au contenu

Page:Saint-Amant - 1907.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTUES ET PUÉFACES 207

mes oncles gémit longtemps sous les cruelles chaî- nes des Turcs, et deux de mes cousins germains ont perdu la vie en combattant généreusement contre eux. Cela, Monseigneur, n’est-ii pas assez remar- quable et assez étrange pour être écrit en quelque lieu que ce soit, et surtout à vous, qui aimez les hautes aventures, et qui les iriez chercher par mer et par terre jusques au bout du monde ? Et n’ai-je pas sujet de dire encore une fois, en reprenant mon discours de votre voyage de Malte, combien je vous suis obligé plus que tous les autres d’avoir entrepris avec tant d’ardeur et tant de résolution la défense d’une place que menaçaient d’attaquer ceux qui ont persécuté ou fait périr la plupart de mes parents, et desquels il semble que, par un dessein officieux et par un châtiment anticipé sur le dernier outrage même, vous eussiez voulu prendre la ven- geance pour moi ? . . .

PRÉFACE (1)

Celle-ci, étant comme pour ma dernière main dans le coup de partie que je joue, où il y va de mon reste, devrait être une des plus entendues et des plus circonstanciées que j’aie encore faites. Mais la répu-

(i) Du Dernier Recueil des Œuvres (i658).