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252 SAINT-AMANT

A SAMUEL BOCHART (i)

A la Verrerie, à Rouen, ce 5 mars i654.

Auparavant que de vous rendre très humblement grâces, comme je fais avec toute la reconnais- sance possible, de la chère et obligeante lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire touchant le Moïse que je vous ai envoyé, j’ai songé à vos judi- cieuses remarques, et j’ai voulu voir s’il n’y aurait point moyen d’y répondre. Mais comme je ne suis pas trop chargé de livres, et que ma paresse ne se peut donner la peine d’en aller chercher ailleurs, vous vous contenterez, sil vous plaît, de ce que ma mémoire présente, mon petit jugement et quelques auteurs me peuvent fournir à cet effet. Je vous dirai donc. Monsieur, avec toute la déférence et tout le respect qui vous sont dus, qu’encore que j’aie lu autrefois la plupart des auteurs que vous m’alléguez et qu’il me ressouvienne fort bien qu’il y en ait quelques-uns qui, selon votre présente remarque, mettent la cour d’Égypte à Soan, autrement Tanis, j’ai cru que je me devais arrêter à l’opinion la plus commune et la plus célèbre, qui l’a fait à Memphis, et qu’il peut y avoir aussi bien des roseaux en ce

(i) Cette lettre répond à uiic critique de Bochart, qui n’a pas été retrouvée.