262 SAINT-AMANT
price héroï-comique du Passage de Gibraltar. Après quelque séjour à Rouen et à Paris, il retourne en Italie avec le comte d’Harcourt qui va secourir Casai (1639), il va avec lui à Home (iC43) et l’accompagne encore dans son ambassade en Angleterre (i643-i64A) ’• il écrit con- tre les Anglais uu caprice héroï-comique, l’Albion. Lors- que Marie de Gonzague épouse le roi de Pologne, Ladis- las VII, elle nomme Saint-Amant gentilhomme de sa chambre, avec trois mille livres (i) de pension (i645). Nous le trou vous, en i647,à GoUioure en Roussillon : il a suivi le comte d’Harcourt dans son expédition de Cata- logne. Il va ensuite en Bretagne, à Prinçay, chez le duc de Retz, à l’armée de Flandre, en 1649, à la suite des Espagnols. Prisonnier un moment des Espagnols àSaint- Omer, il est relâché et se décide à porter son Moïse sauvé à la reine de Pologne. Il part d’Amsterdam le 1" février i65o et arrive à Varsovie en mars.11 revient par Stockholm, passe l’hiver à la cour de la reine Christine et rentre en France au printemps de 1 65 1. Il passa ses dix der- nières années paisiblement à Rouen et à Paris, faisant des vers, parfois des vers pieux ; et il mourut déjà à demi oublié.
(G. Lanson, la Grande Encyclopédie.)
II
LA LUNE PARLANTE
Saint-Amant, quijs’est peint si gaiement dans les vers suivants :
(1) A ce moment, la livre vaut environ trois francs de notre monnaie.