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Page:Saint-Amant - 1907.djvu/292

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204 SAINT-AMANT

les dictionnaires de Moréri et de Bayle, l’Histoire de l’A- cadémie française de Pelisson, continuée par l’abbé d’O- livet, etc. A ses yeux, l’élection de Cassagne, qui a suc- cédé en 1661 au poète dans son fauteuil d’académicien, four- nit un argument à l’appui de la date de 1660 : « Il est o matériellement impossible, si Saiut-Amant n’était mort « que le 29 décembre 1661, que son successeur ait pu « être élu avant i66a » ; et M. Durand-Lapie ajoute : « Les registres de l’Académie et les procès-verbaux abré- « gésdeses séances pourraient seuls trancher la question ; « malheureusement,d’après les renseignements qu’a bien o voulu donner M. Pingard, secrétaire de l’Institut, il « n’existe plus de documents antérieurs à 1672. »

Ce petit problème historique resterait posé si on s’en tenait aux diverses opinions que nous venons de relever. Heureusement le texte de Lorct, corrobore par le jour- nal de Colletet, renferme des éléments qui vont nous gui- der vers une solution définitive.

Loret, dans le numéro de sa Gazette du 3o décembre j66i, fait part de la mort du « Bon Gros »…

Cet Esprit qui de bonne grâce Courtisait les Sœurs du Parnasse, Cet illustre et fameux Normand, Ce bon Monsieur de Saint-Amant, Dont la Muse gaillarde et belle A rendu sa gloire immortelle. Passa, l’aulre jour, par les mains De Clothon, l’horreur des humains : Sa Muse était d’un noVjle étage. Ayant fait pour dernier ouvrage, Sur la naissance du Dauphin, Un poème excellent et fin, Et de construction charmante,