Page:Saint-Amant - 1907.djvu/293

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

APPENDICE 205

Intilulé Lune parlante.

Que l’on vend (je crois) chez Sercy

Du quel ouvrage, jusqu’ici,

On m’a dil que la Renommée,

N’esi pas encor beaucoup semée.

Mais qui doit bien plaire au lecteur,

Puisqu’il vient de ce rare auteur.

C’est, donc, une place vacante.

Parmi celle troupe savante.

Dont le jugement, aujourd’liuy,

Décide des œuvres d’autrui.

Et travaille avec courage

A corriger notre langage.

Après son lugubre trépas,

On ne désigne encore pas

A quel homme de grand mérite

On garde la place susdite :

Mais je jurerais bien, ma foi.

Que cène sera pas pour moi.

Ainsi Loret,cn annonçant le décès du poète, mentionne son dernier ouvrage, dont il donne le titre : « la Lune parlante », et l’objet : la naissance du Dauphin.

Mais l’existence de cet ouvrage a été, comme l’année de la mort de Saint-Amant, tant soit peu discutée !

Urbain Chevreau en a dit un mot (i) : « M. de Saint- Amant avait fait un petit poème, dont le titre <« était la Lune parlante », qui, à la Cour et partout ailleurs, ne trouva personne qui l’approuvât. »

Brossette, dans ses notes sur les satires de Boileau (Genève, 1717, 2 vol. in-4), nous donne plus de détails : « Il avait fait, entre autres, un Poème de la Lune, dans « lequel il louait le Roi, surtout de savoir bien nager ; car le Roi, dans sa jeunesse, étant à Saint-Germain,

(1) Chevreana, édition do 1700, t. I, page 34.